
Beau temps et confinement : tous ceux qui ont la chance d’avoir un jardin et de ne pas télétravailler en profitent pour jardiner et entretenir leur terrain. Une bonne idée, à condition de respecter les règles et notamment l’interdiction de faire brûler ses déchets verts. En effet, cette interdiction est totale dans toute la France depuis 2015 et est punie d’une amende de 450 euros. De plus, si les voisins sont incommodés par les odeurs, ils peuvent également engager votre responsabilité pour nuisances olfactives.
Les déchets verts, qu’est-ce que c’est ?
Les déchets verts sont issus de la tonte des pelouses, de la taille de haies et arbustes, des feuilles mortes, de résidus d’élagage et de débroussaillage, de l’entretien des massifs et d’autres déchets végétaux issus de parcs et jardins…
Pourquoi est-il interdit de les brûler ?
Cette interdiction répond à trois objectifs prioritaires :
- Protection de l’environnement : la combustion à l’air libre des déchets verts est peu performante et pollue d’autant plus que les végétaux sont humides. Ainsi, il est communément admis que 50 kg de déchets verts brûlés émettent autant de particules que 9 800 km parcourus par une voiture diesel récente en circulation urbaine, 18 400 km pour une voiture essence. Ils équivalent à 6 mois de chauffage d’une maison équipée d’une chaudière au fuel.
- Santé : le brûlage à l’air libre émet de nombreux polluants en quantités importantes dont les particules, qui véhiculent des composés cancérigènes. Les particules fines sont un facteur majorant du nombre et de l’intensité des crises d’asthme et d’allergies. Elles sont également à l'origine d’un grand nombre de décès anticipés : environ 48 000 décès anticipés en France dont 3 500 en Nouvelle-Aquitaine chaque année.
- Sécurité : les feux de jardins représentent des risques d’incendies importants. Les pompiers de la Corrèze ont déjà dû intervenir à plusieurs reprises ces derniers jours… et en période de crise sanitaire, ils ont certainement mieux à faire !